• Discriminations : quand on est pas égaux devant l'emploi !

    EN POSTELes discriminations à l'embauche sont un fléau qui touchent de nombreuses personnes dans leurs recherches d'emploi. Les vissicitudes de la nature humaine font que les employeurs ont des préjugés infondés et discriminent à tout va, quelques fois même de façon inconsciente.

    Or, ces discriminations peuvent être de nature très différentes.Il y'a bien sûr la plus connue : la discrimination raciale ou liée à la couleur de la peau. Il y'a quelques années, une pratique avait fait scandale : la fameuse mention "BBR" pour Bleu-blanc-rouge , langage codé qui permettait aux employeurs discriminants de selectionner discrétement sur des critères d'origine ethnique leurs recrues. Cette mention était en particulier utlisée par les agences d'intérim et les cabinets de recrutement dans leurs fichiers clientèle.

    Cette partique a été sanctionnée par la justice et à maintenant disparue, car trop voyante, mais un employeur discriminant, qui ne veut recruter que des "Français de souche" aura mille et un artifice à sa disposition pour continuer à discriminer.

    Il est de notoriété publique que quand vous vous appellez par exemple Mamadhou ou Mohamed vous aurez beaucoup plus de difficultés à trouver un emploi, à niveau de qualification et de diplôme égal, que si vous vous appellez Martin ou Bertrand. J'ai un ami Lyonnais, salim, qui me racontait un jour qu'à la fin de ses études, diplômé d'une école hotellière, il était le seul de sa promotion à ne pas avoir trouvé d'emploi, dans un secteur pourtant réputé "en tension" où il ne devrait avoir  - dans un monde idéal et sans discriminations - aucune difficulté à trouver un emploi !

    • Les discriminations...plurielles


    Les femmes quant a elles, subissent la suspicion des employeurs, tout particulièrement si elles sont jeunes et n'ont pas encore eu d'enfants.Des fois qu'elles se rendraient coupables de tomber enceintes et de planter l'entreprise qui a besoin d'elles  en prenant un congé maternité ou parental !!! On n'a pas idée non plus...pfff !

    En outre, les femmes continuent toujours d'être desavantagées dans leur carrière et notamment en matière de salaire qui reste, en moyenne, inférieur de 20% à celui des hommes.

    Il y'a aussi les discriminations liées à l'âge du capitaine. C'est bien connu : en France, quand vous depassez la cinquantaine, on vous met sur la touche. Vous êtes generalement dans les premiers auquel l'employeur songe à se débarasser, parce que, c'est logique :plus on a d'ancienneté, plus on coûte cher à une boîte ! C'est notamment ce qui est arrivé à mon propre père, cadre à France Télécom ( avant la vague de suicides) Il dirigeait le service de l'administration des ventes pour les entreprises et les particuliers. Et puis, à 52 ans, on l'a brutalement changé d'affectation en le nommant au 10.14, ce qu'il a vécu comme une mise au placard. Il a finalement quitté France télécom à 55 ans avec la "carotte" que lui offrait la direction de l'entreprise pour se débarasser des fonctionnaires.

    Mais il y'a d'autres discriminations moins visibles et toutes aussi pernicieuses.  Comme par exemple écarter un candidat que l'employeur juge trop gros ou bien parce qu'il habite dans un obscur bled, qui fleur bon la campagne, et qui fait peur à l'employeur parce qu'il se demande comment il va faire pour arriver à l'heure en habitant si loin...A contrario, le fait d'habiter une zone urbaine ne vous met pas à l'abri non plus d'une discrimination géographique.

    Allez donc demander aux usagers du RER D, ligne de transport en commun réputée très déficiente, si certains d'entre eux n'ont pas été ecartés d'un recrutement ou même carrement licenciés à cause des nombreuses et repetitives avaries sur la ligne !

    Et je ne parle même pas des habitants des quartiers populaires, à la réputation sulfureuse, qui, parce qu'ils habitent la Cité de la Grande Borne à Grigny, la Pierre-Colinet  à Meaux ou les Franc-Moisins à Saint-Denis, sont étiquetés comme de potentiels "délinquants" en puissance !

    Quand vous cumulez, comme les habitants des quartiers populaires, toutes les discriminations : à l'emploi, au logement, à l'accès aux soins ou aux boîtes de nuit etc. Comment ne pas avoir la haine contre cette société qui vous rejette et qui vous traite en "citoyen de seconde zone"? Quand les cités sont des zones de relegation sociale, il ne faut pas s'étonner ensuite qu'elles deviennent un terreau fertile où se développe la violence, les trafics et la délinquance !


    Et je ne saurai terminer ce petit tour de table
    EN POSTE des descriminations sans parler des discriminations syndicales. C'est bien connu, certaines boîtes sont specialistes de la répression syndicale. Seuls sont tolérés les syndicats "jaunes" c'est à dire ceux qui ne défendent pas les intérêts du salarié, mais collaborent avec le taulier ! Les délégués syndicaux, particulièrement ceux des syndicats de luttes, comme la CGT ou Solidaires, sont les premiers à subir l'arbitraire du patron et les sanctions en tous genres, que ce soit en matière de déroulement de carrière ou de licenciement ...

    On le voit, lutter contre les discriminations est un travail de longue haleine, et il faudra des generations pour que les mentalités évoluent, même si des progrès ont été faits. Et vous, qu'en pensez-vous, avez-vous déjà été victime d'une discrimination dans votre recherche d'emploi ?






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