• Dans nos pays riches et developpés, de plus en plus de personnes n'arrivent plus à vivre correctement de leur travail, et demeurent dans la pauvreté. C'est le phénomène des << travailleurs pauvres>> qui touche 1 actif sur 10 en France et 1 sur 5 en Allemagne. En France, nous avons la chance d'avoir un système de protection sociale qui, bien qu'attaqué de toutes parts, joue encore son rôle d'amortisseur de crise, ce qui n'est pas le cas chez nos voisins teutons...

    Une situation qui ne peut qu'être amenée à prendre de l'ampleur avec la crise economique et financière que nous traversons. Decryptage du phénomène avec ce reportage d'Arte...

     

     


    votre commentaire
  • Propulsé parLe collectif Generation précaire ne cesse de dénoncer la façon dont un certain nombre d'entreprises profitent de la crise pour user et abuser des stagiaires , allant jusqu'à licencier des C.D.D pour les remplacer par des stagiaires.

    Des entreprises sans scrupules profitent de la crise pour recruter massivement et à bon compte des stagiaires, qui, pour certains, se retrouvent à faire le même boulot qu'un cadre mais...payé 800 €/mois !  A ce p'tit jeu là, c'est tout bénef pour l'Entreprise. Le nombre de stagiaires est passé de 800.000 en 2006  1.200.000 aujourd'hui, soit +50%  en 40 ans.Difficile de ne pas y voir un effet d'aubaine !

    Tous ces stagiaires, ce sont autant de salariés en moins, qui ne cotisent pas, et donc des recettes en moins pour les caisses de retraites par exemple. Voilà pourquoi le financement des retraites est indissociable de la question de la crise de l'emploi. Il est vain de vouloir réformer une nouvelle fois les retraites sans s'attaquer à la question de la crise de l'emploi, et donc à la redistribution de la richesse produite !

    Certaines offres sont proprement scandaleuses : << nous recrutons un stagiaire pour travailler sur le recrutement des stagiaires >> annonce Danone sur son site de recrutement à la rubrique "Carrières" !

    Si beaucoup de lycéens n'arrivent pas à trouver facilement des entreprises d'accueil pour effectuer leurs stages et se plaignent d'être cantonnés à la phtocopieuse, au fax ou à la machine à café, il n'en va pas de même quand les entreprises y trouvent leur compte, comme avec les étudiants et les jeunes diplômés : elles ont avec eux une main d'oeuvre qualifiée qu'elles peuvent faire travailler pour une bouchée de pain...alors pourquoi se priver?

    • Cherche stagiaire, titulaire d'un Bac +5


    Autre proposition de stage chez Danone << stagiaire animation des ventes en pharmacie au sein de la direction médicale, division pharmacie >> << une business unit de Danone extremement porteuse pour l'avenir >> au C.A de 20 millions d'euros et une croissance de 20%. Durée du stage : 1 an. Wouaah...ca donne vachement envie de se faire exploiter dis-donc ! Les entreprises du cash 40 savent parfaitement inventer des salades et faire prendre des vessies pour des lanternes à la jeunesse !

    Vendredi 16 avril, le collectif "Generation précaire" s'était donné rendez-vous pour dénoncer les abus de ces multinationales. Ils sont allés frapper à la porte de BNP-Parisbas, qui accueille 4.500 stagiaires, ce qui en fait l'une des entreprises les plus "stagiairivores" une augmentation de 68% depuis 2006, inversement proportionnelle au nombre de C.D.D comme c'est curieux !

    Avec un benefice net de 5,8 milliards d'€ en 2009, ( merci Sarkozy!) en hausse de 93%, la BNP à t'elle une raison valable de préferer des stagiaires à l'embauche de salariés? C'est sans doute le cynisme et l'amoralité d'une telle politique qui explique, en partie, cette insolente santé financière, avec le gros chèque de Sarkozy pour se remettre, bien entendu... la crise, c'est pour la populace, pas pour les profits des Capitalistes !


    Generation précaire propose quelques pistes pour lutter contre les entreprises qui abusent: un encadrement plus strict avec un plafonnement du nombre de stagaiaire dans les boîtes, des sanctions pour les entreprises qui abusent et augmentation de la rémunération des stagiaires. Objectif : mettre fin au " dumping social" qui empêche l'embauche de jeunes diplômés par le recours massif à des stagiaires sous-payés.



     


    votre commentaire


  • "L'évaluation en milieu de travail préalable au recrutement" ( EMTPR) et "l'évaluation en milieu de travail" (EMT)
    sont deux prestations du Pôle-emploi qui permettent de vérifier les compétences et capacités d'un candidat à l'embauche, d'après l'organisme. D'après les syndicats, ces prestations reviennent à faire travailler gratuitement les chômeurs.

    En effet, si le chômeur conserve son "statut" de demandeur d'emploi ( quel statut enviable !) et sa protection sociale, il n'est en effet ni rémunéré, ni dédommagé pour les frais qu'il engage pour suivre cette prestation ( transports, essence...) ce n'est donc ni plus ni moins que du travail gratuit !

    Le plus troublant, c'est que ces deux prestations, censées permettre de rassurer l'employeur et de favoriser l'embauche des demandeurs d'emploi, n'ont fait l'objet d'aucune évaluation pour connaître l'efficacité du dispositif quant au nombre de chômeurs finalement recrutés à la suite de ces prestations. Le scandale est révélé sur le site d'Actuchômage

    Naturellement, le demandeur d'emploi ne peut refuser cette "prestation" qui peut lui être proposée ( imposée?) par son conseiller Pôle-emploi, puisqu'il s'expose dans ce cas à une radiation !!! D'après les chiffres de Pôle-emploi, ils sont ainsi plus de 110.000 pigeons en 2009, à s'être fait plumer par des employeurs peu scrupuleux à qui ont offre ainsi sur un plateau une main-d'oeuvre gratuite et docile ! Pourquoi se priver, hein?

    • 2 euros de l'heure...pour l'employeur !

    De plus, cerise sur le gâteau, dans le cas de L'E.M.T où l'entreprise d'accueil se contente d'évaluer le candidat sans intention de l'embaûcher à l'issue de l'evaluation, l'employeur pourra toucher 2 euros de l'heure !

    Le chômeur est donc suivi par un tuteur pendant toute " l'évaluation" qui peut << aller jusqu'à 40h sur 5 jours >> où il fait le travail de n'importe quel salarié de l'entreprise. Bref, les "cobayes "se retrouvent dans la même situation que les prisonniers que l'on fait aussi travailler gratos  et qui subissent ainsi une double peine : la privation de liberté et l'esclavage ! De plus, les travailleurs, en prison, ne sont même pas soumis au code du travail !

    Quand vous savez que tout s'achète et se vend en prison, ils n'ont ainsi même pas la possibilité de gagner un peu d'argent pour s'acheter leur paquet de clopes ou du PQ !

    Bref, c'est une situation tout à fait intolérable ! C'est un véritable scandale que le Pôle-emploi puisse ainsi profiter de l'etat de soumission dans lequel il place les demandeurs d'emploi pour les faire tr'availler à l'oeil ! la France devrait être condamnée par la Cour Européenne de justice pour des pratiques aussi honteuses.


    Poursuivre votre lecture avec :

     EMT et AMTPR sur le site d'AC !






    votre commentaire
  • EN POSTELes discriminations à l'embauche sont un fléau qui touchent de nombreuses personnes dans leurs recherches d'emploi. Les vissicitudes de la nature humaine font que les employeurs ont des préjugés infondés et discriminent à tout va, quelques fois même de façon inconsciente.

    Or, ces discriminations peuvent être de nature très différentes.Il y'a bien sûr la plus connue : la discrimination raciale ou liée à la couleur de la peau. Il y'a quelques années, une pratique avait fait scandale : la fameuse mention "BBR" pour Bleu-blanc-rouge , langage codé qui permettait aux employeurs discriminants de selectionner discrétement sur des critères d'origine ethnique leurs recrues. Cette mention était en particulier utlisée par les agences d'intérim et les cabinets de recrutement dans leurs fichiers clientèle.

    Cette partique a été sanctionnée par la justice et à maintenant disparue, car trop voyante, mais un employeur discriminant, qui ne veut recruter que des "Français de souche" aura mille et un artifice à sa disposition pour continuer à discriminer.

    Il est de notoriété publique que quand vous vous appellez par exemple Mamadhou ou Mohamed vous aurez beaucoup plus de difficultés à trouver un emploi, à niveau de qualification et de diplôme égal, que si vous vous appellez Martin ou Bertrand. J'ai un ami Lyonnais, salim, qui me racontait un jour qu'à la fin de ses études, diplômé d'une école hotellière, il était le seul de sa promotion à ne pas avoir trouvé d'emploi, dans un secteur pourtant réputé "en tension" où il ne devrait avoir  - dans un monde idéal et sans discriminations - aucune difficulté à trouver un emploi !

    • Les discriminations...plurielles


    Les femmes quant a elles, subissent la suspicion des employeurs, tout particulièrement si elles sont jeunes et n'ont pas encore eu d'enfants.Des fois qu'elles se rendraient coupables de tomber enceintes et de planter l'entreprise qui a besoin d'elles  en prenant un congé maternité ou parental !!! On n'a pas idée non plus...pfff !

    En outre, les femmes continuent toujours d'être desavantagées dans leur carrière et notamment en matière de salaire qui reste, en moyenne, inférieur de 20% à celui des hommes.

    Il y'a aussi les discriminations liées à l'âge du capitaine. C'est bien connu : en France, quand vous depassez la cinquantaine, on vous met sur la touche. Vous êtes generalement dans les premiers auquel l'employeur songe à se débarasser, parce que, c'est logique :plus on a d'ancienneté, plus on coûte cher à une boîte ! C'est notamment ce qui est arrivé à mon propre père, cadre à France Télécom ( avant la vague de suicides) Il dirigeait le service de l'administration des ventes pour les entreprises et les particuliers. Et puis, à 52 ans, on l'a brutalement changé d'affectation en le nommant au 10.14, ce qu'il a vécu comme une mise au placard. Il a finalement quitté France télécom à 55 ans avec la "carotte" que lui offrait la direction de l'entreprise pour se débarasser des fonctionnaires.

    Mais il y'a d'autres discriminations moins visibles et toutes aussi pernicieuses.  Comme par exemple écarter un candidat que l'employeur juge trop gros ou bien parce qu'il habite dans un obscur bled, qui fleur bon la campagne, et qui fait peur à l'employeur parce qu'il se demande comment il va faire pour arriver à l'heure en habitant si loin...A contrario, le fait d'habiter une zone urbaine ne vous met pas à l'abri non plus d'une discrimination géographique.

    Allez donc demander aux usagers du RER D, ligne de transport en commun réputée très déficiente, si certains d'entre eux n'ont pas été ecartés d'un recrutement ou même carrement licenciés à cause des nombreuses et repetitives avaries sur la ligne !

    Et je ne parle même pas des habitants des quartiers populaires, à la réputation sulfureuse, qui, parce qu'ils habitent la Cité de la Grande Borne à Grigny, la Pierre-Colinet  à Meaux ou les Franc-Moisins à Saint-Denis, sont étiquetés comme de potentiels "délinquants" en puissance !

    Quand vous cumulez, comme les habitants des quartiers populaires, toutes les discriminations : à l'emploi, au logement, à l'accès aux soins ou aux boîtes de nuit etc. Comment ne pas avoir la haine contre cette société qui vous rejette et qui vous traite en "citoyen de seconde zone"? Quand les cités sont des zones de relegation sociale, il ne faut pas s'étonner ensuite qu'elles deviennent un terreau fertile où se développe la violence, les trafics et la délinquance !


    Et je ne saurai terminer ce petit tour de table
    EN POSTE des descriminations sans parler des discriminations syndicales. C'est bien connu, certaines boîtes sont specialistes de la répression syndicale. Seuls sont tolérés les syndicats "jaunes" c'est à dire ceux qui ne défendent pas les intérêts du salarié, mais collaborent avec le taulier ! Les délégués syndicaux, particulièrement ceux des syndicats de luttes, comme la CGT ou Solidaires, sont les premiers à subir l'arbitraire du patron et les sanctions en tous genres, que ce soit en matière de déroulement de carrière ou de licenciement ...

    On le voit, lutter contre les discriminations est un travail de longue haleine, et il faudra des generations pour que les mentalités évoluent, même si des progrès ont été faits. Et vous, qu'en pensez-vous, avez-vous déjà été victime d'une discrimination dans votre recherche d'emploi ?






    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique